🔊 ECOUTE L’ARTICLE EN PODCAST
COMMENT COMBATTRE L’ADDICTION AUX JEUX D’ARGENT EN LIGNE ?
L’addiction aux jeux d’argent est marquée par une perte de contrôle et peut mener à des conséquences financières et mentales graves.
La dopamine et d’autres facteurs neurologiques rendent certains individus plus vulnérables.
Des mesures préventives et des ressources sont disponibles pour combattre cette dépendance.
Comment reconnaître une dépendance aux jeux d’argent ?
L’addiction aux jeux d’argent est un besoin incontrôlable de jouer des sommes délirantes sans jamais pouvoir s’arrêter.
Souvent, le joueur addict s’arrête quand sa banque l’arrête. Rarement avant.
Le joueur addict ne respecte jamais les limites qu’il s’était auto fixé avant de rentrer dans la salle de jeu.
Il où elle se dit : “ok, un petit peu plus et après, j’arrête” et finit toujours par devoir revendre sa chemise …
C’est aussi l’obsession du gain facile et énormissime qui déclenche une réaction en chaîne dans la tête du joueur compulsif, le forçant à jouer sans relâche.
Les jeux d’argent stimulent le télencéphale, la partie du cerveau responsable du système de la récompense, ce qui en fait potentiellement une addiction dure.
Rien n’arrête, les personnes dépendantes au jeu.
Voici quelques symptômes qui doivent questionner (et vous alerter):
| > Des problèmes relationnels et affectifs avec la famille ou les proches | > Une santé et une situation dégradées (moins d’argent pour bien vivre) |
| > De l’irritation et de l’agitation sans raison | > Des problèmes financiers colossaux (demande de l’argent aux autres) |
| > Une baisse de la productivité dans la vie professionnelle | > Un échec perpetuel pour s’arrêter (“Promis, demain, j’arrête”) |
| > Des dépenses de jeu délirantes par rapport au salaire mensuel | > Dissimulation ou minimisation de la pathologie (“Ce n’est pas si grave, je contrôle”) |
| > Une augmentation du capital de jeu dans le temps (toujours plus) | > Un isolement social |
| > Perte du plaisir à jouer (“Je suis dégoûté, mais je joue quand même”) |
Pourquoi certains joueurs sont addicts et d’autres non ?
Pourquoi certaines personnes boivent une bouteille de vodka par jour et d’autres se contentent d’un verre de cidre le dimanche midi pour accompagner le rotis ?
Pareillement, la chimie qui se produit dans le cerveau d’un joueur addict n’est pas la même que celle qui se produit dans la tête d’un joueur raisonnable.
Les causes qui poussent une personne à l’obsession sont multiples et parfois floues. On sait que le jeu active dans le cerveau les substances chimiques psychoactives du plaisir.
Elles sont tellement agréables et intenses que le cerveau se retrouve vite en situation de manque dès que la dissipation commence à se produire.
Ces substances deviennent de moins en moins actives avec le temps.
À quantité égale, l’effet d’excitation sera toujours moindre. Pour retrouver l’orgasme cérébral de ses débuts, le joueur devra augmenter la “dose”. Ici la dose, c’est de l’argent et c’est bien le problème.
Heureusement, la majorité des joueurs respecte le budget et savent moduler le plaisir pour ne pas tomber dans le jeu compulsif.
Quelques facteurs qui favorisent la pathologie aux jeux d’argent et hasard
Voici une liste (non exhaustive) :
| > Les hommes plus touchés que les femmes. En vieillissant l’écart de réduit. | > L’âge : L’addiction fleurie souvent vers les 30-40 ans, mais pas uniquement. |
| > Une situation familiale compliquée (séparation, deuil, dispute) | > Alcool et drogue comme facteur sous-jacent d’aggravation |
| > La solitude (le célibat, le veuvage, l’isolement social) | > Problèmes d’instabilité psychologiques (dépression, désespoir, antisocial, anxiété) |
| > La fréquentation répétée d’autres joueurs | > Précarité économique : problème de fin de mois (mais les CSP+ sont aussi touchés) |
| > Génétique (antécédent dans la généalogie) | > Exposition prolongée pendant l’enfance ou l’adolescence |
| > Exposition prolongée pendant l’enfance ou l’adolescence |
Au même titre que l’alcool, ne laissez pas vos ados ou vos enfants jouer au jeu de grattage. Leurs petits cerveaux immatures ne sont pas encore mûrs pour digérer toutes ces avalanches de dopamine et d’adrénaline.
Les conséquences de la pratique pathologique des jeux d’argent et de hasard
À plus ou moins court terme, la première conséquence, c’est la ruine…
L’utilisation massive de la carte de crédit dématérialise les gains comme les pertes. Le joueur perd la notion de valeur.
Exemple : 10 € = 100 € = 1000 € dans la tête de l’addict
Votre santé ne vous dira pas merci :
L’addiction au jeu est une maladie médicalement reconnue dans la (longue) liste des troubles mentaux.
Cette pathologie du jeu excessif se marie fort bien avec d’autres maladies mentales comme la dépression. Mais ce mariage de la carpe et du lapin (uniquement pour le pire) finit toujours très mal.
Pareillement, le joueur souffrant de maladie mentale utilise le jeu pour oublier sa condition, mais in fine cela ne fait que l’aggraver. Le jeu est un très mauvais médicament si vous êtes mal dans votre peau !
L’addiction au jeu est une maladie très sérieuse qui demandera des traitements intensifs et du soutien socio-psychologique.
Enfin, l’obsession pour les jeux d’argent impacte aussi négativement l’état de santé de votre CORPS.
Une étude canadienne a démontré que les accros aux jeux sont en moins bonne santé et développent plus souvent des maladies. L’explication est qu’ils ont une moins bonne alimentation, un mauvais style de vie et moins d’argent à dépenser pour les soins et le bien être.
Source : KFLA Public Health : Ontario studies on Gambiller
Comment mettre fin à l’addiction aux jeux d’argent ?
Se faire interdire :
L’interdiction volontaire de jeux est assez facile à mettre en place dans les casinos terrestres. La demande se fait auprès de l’autorité de régulation des jeux en ligne (agence publique).
Cette interdiction volontaire s’appliquera dans les casinos terrestres, les sites de jeux et de paris en ligne. Ainsi que sur les clubs de poker, les jeux de loterie, les tickets à gratter en ligne de la FDJ et le turf du PMU.
L’interdiction est longue puisqu’elle est valable trois ans minimum. Et se reconduit tacitement à chaque fois, sauf si le joueur fait la demande inverse au bout de 3 ans.
Voici le lien vers le formulaire officiel de l’ANJ
Application et logiciel de blocage contre les jeux d’argent sur Internet :
Malheureusement, l’interdiction de jeu ne fonctionne pas sur les opérateurs basés hors de votre pays de résidence.
Le joueur doit demander expressément aux opérateurs de jeu (un par un) de clôturer son compte. C’est fatigant et pas toujours très efficace. D’autant plus, qu’il y a sans arrêt de nouveaux casinos qui débarquent sur le marché.
Le mieux est d’utiliser une application de blocage contre les jeux d’argent sur Internet. Il en existe plusieurs d’efficacités variables.
Il faut choisir une application ou un logiciel qui bloque les jeux d’argent sur Internet de manière permanente et totale. L’application doit être très difficile à désinstaller et à désactiver. Elle doit enfin résister au VPN.
Nous avons écrit un COMPARATIF sur les applications de blocage de jeux d’argent.
C’est un bon début pour guérir et c’est un outil de plus dans le cadre de votre thérapie.
Le remplacement conflictuel pour amorcer le sevrage et contenir le craving :
C’est quoi la craving dans l’addiction au jeux d’argent ?
Dans le contexte de l’addiction aux jeux d’argent, le “craving” désigne une envie intense et souvent irrésistible de jouer. Cette envie peut surgir subitement ou être déclenchée par des éléments rappelant le jeu, comme voir un casino ou entendre le bruit des machines à sous.
Le craving est une composante centrale de l’addiction, rendant extrêmement difficile pour l’individu de résister à l’impulsion de jouer malgré la connaissance des conséquences néfastes associées à ce comportement.
Cette forte envie peut provoquer une détresse significative et contribuer à l’entretien de l’addiction, rendant difficile pour la personne d’arrêter de jouer ou de contrôler son comportement face au jeu.
C’est un phénomène complexe, souvent exacerbé par le stress, l’ennui, ou d’autres facteurs émotionnels.
Comment faire retomber le craving ?
Pour atténuer le craving, il peut être utile d’appliquer des techniques de gestion du stress comme la méditation ou la respiration profonde. Engager des activités distractrices et gratifiantes ou consulter un professionnel de santé spécialisé en addiction peuvent également contribuer à gérer ces envies impérieuses de jouer.
Cette astuce psychologique ne va pas révolutionner votre vie d’addict, mais elle peut avoir son petit effet.
Il s’agit simplement de remplacer une mauvaise habitude par une bonne.
Si vous vous contentez simplement de supprimer une mauvaise habitude sans la remplacer, le vide laissé par cet abandon va vous ronger et vous retomberez facilement dans l’addiction.
Le but est de créer une diversion mentale qui va leurrer votre cerveau et le pousser à psychiquement remplacer cette habitude par une autre plus bénéfique (Exemple : le sport ou un truc kiffant). Ainsi, le stress du manque sera légèrement gommé.
Une personne souffrant d’alcoolisme pourra tenter les boissons non alcoolisées qui sont aussi très plaisantes à boire.
Dans notre cas, le joueur accro peut essayer de jouer à des jeux gratuits qui canaliseront profondément la charge mentale du cerveau comme les échecs ou les jeux de cartes.
Cette méthode aussi douce qu’imparfaite a le mérite d’exister et ne demande qu’à être testée.
Si vous pensez perdre les pédales, n’attendez pas de dérailler complètement dans votre tête pour prendre contact avec un organisme d’aide contre l’addiction.
Comme Joueurs Info Service ou Addict Aide. C’est gratuit et anonyme.
Tél : 09 74 75 13 13
.png){kind=icon}
.png){kind=icon}
.png){kind=icon}